À l’occasion de la création d’un nouveau centre de réflexion sur la communication et ses liens avec la société et la démocratie, nous avons demandé à l’un de ses fondateurs et administrateur, Didier Courbet, Professeur à l’Université d’Aix-Marseille de bien vouloir nous présenter ce Think Tank.

1) Quelle est l’idée à l’origine de la création de Code ?
L’idée est double. Créer un espace citoyen, d’où la forme associative, et un lieu de réflexion collective, dans une logique de “Think Tank», pour analyser et faire des propositions sur les enjeux démocratiques, environnementaux, sanitaires liés aux activités de communication et d’influence des grandes entreprises mais aussi des associations.

CODE est constitué de personnalités qualifiées sur ces sujets : universitaires, issus de plusieurs disciplines, professionnels de la communication et des médias, juristes ou encore responsables associatifs.

2) Comment CODE est il structuré ?
Les membres du CA se réunissent toutes les six semaines environ pour prendre les décisions nécessaires à la mise en œuvre des orientations définies annuellement par l’assemblée générale. Ils s’appuient sur un bureau, et sur un secrétariat permanent composé d’une personne salariée à plein temps.

Nous avons mis en place une dynamique éditoriale : celles et ceux qui le souhaitent peuvent produire des articles d’analyses et d’opinions. Ils sont ensuite publiés avec les outils de communication de CODE : site internet, réseaux sociaux, infolettre. Un comité éditorial, composé de membres volontaires, supervise cette dynamique.

Enfin, avec les membres de CODE issus du secteur universitaire, nous construisons actuellement un Conseil scientifique. Il aura vocation d’éclairer les analyses de l’association, de baser nos propositions
sur des résultats scientifiques solides et de faire connaître aux citoyens et aux autres associations les études universitaires menées sur la communication, ses enjeux et ses effets sur la société.

3) Quels sont vos projets ?
Nous avons déjà engagé une étude importante avec un universitaire sur les enjeux économiques de la publicité en France.

Par ailleurs, nous avons identifié plusieurs plaidoyers prioritaires. A Bruxelles celui qui porte sur la réforme des pratiques commerciales trompeuses proposée par la Commission européenne. Ensuite, la réglementation de la publicité pour la malbouffe impliquée dans l’épidémie d’obésité.

Nous restons attentifs aux résultats des législatives à venir, car un renouvellement de la majorité en place conduirait certainement à une importante réforme de l’audiovisuel public et privé, sur laquelle nous ne manquerions pas de travailler.