L’Académie des Controverses se renforce avec la nomination de Justine Lalande, doctorante québécoise, au poste de Secrétaire Générale adjointe.

Justine Lalande : Qui est-elle ?

L’Académie des controverses et de la communication sensible a le plaisir d’accueillir Justine Lalande, doctorante au département de communication sociale et publique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), au titre de secrétaire générale adjointe. 

Justine agit également à titre de coordonnatrice scientifique du Labfluens, le laboratoire sur l’influence et la communication, en plus d’être chercheure étudiante dans le Groupe de recherche en communication politique (Université Laval, Québec) et dans le groupe de chercheurs en responsabilité sociale et développement durable (CRSDD) à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM.

Plus largement, ses recherches portent sur l’acceptabilité sociale, la légitimité, la participation publique, le lobbyisme, le rôle de l’expertise et l’astroturfing. Justine a été boursière de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant à l’Assemblée nationale du Québec et est récipiendaire d’une bourse doctorale des Fonds de recherches du Québec, Société et culture (FRQSC). Elle travaille également à titre de conseillère principale en affaires publiques dans la plus grande agence de communication à propriété 100% québécoise, TACT.

Quel est l’objet de sa thèse : Mobiliser l’argument de l’utilité sociale pour favoriser l’acceptabilité sociale des projets miniers au Québec ?

La thèse de doctorat de Justine porte sur les discours de la transition énergétique entourant les projets miniers au Québec, et plus spécifiquement sur la mobilisation de l’argument de l’utilité sociale. En effet, dans un contexte où les projets énergétiques font de plus en plus l’objet de controverses sur la place publique et alors que l’acceptabilité sociale est devenue une condition de réalisation, certains promoteurs mettent de l’avant l’argument de l’utilité sociale afin de faire valoir le bien-fondé de leur projet. On vantera ainsi les mérites d’un projet d’exploitation de ressources naturelles dont l’usage serait perçu comme utile dans un contexte de transition énergétique. Or, la littérature nous montre que l’argument d’utilité sociale ne suffit pas à rendre un projet acceptable aux yeux des communautés; les impacts sociaux, économiques ou environnementaux du projet ou de son développement peuvent en effet affaiblir, voire annuler, cet argument. 

La littérature est actuellement muette quant à la façon dont cet argument est mis de l’avant dans les discours entourant l’acceptabilité sociale des projets miniers et sur la façon dont il s’articule avec l’ensemble des autres arguments qu’ils soient économiques, sociaux, environnementaux. Son projet de recherche offrira donc une contribution unique en ce sens et contribuera à l’avancement de la science, notamment dans les champs d’études de la communication sensible et des controverses.